Avant, aucun des chiens de Ginette et Alain n'avait de maître - Torigni-sur-Vire
« Aujourd'hui, il y a des gens qui abandonnent leurs chiens simplement parce qu'ils partent en vacances, ou qu'ils déménagent... », déplorent Ginette et Alain Dormy, âgés de 59 et 60 ans. Eux ont quitté Marcelcave, près d'Albert dans la Somme, pour aménager début août au 7, résidence des Sorbiers. Mais il n'était pas question de laisser un seul de leurs six chiens derrière eux. Ils ont déjà été abandonnés une fois. Pas deux !
« Les gens qui ont abandonné ces six chiens sont des salauds. Mais ils nous ont fait bien plaisir », remarque Ginette qui, en 2000, adopte « Saxo, un Nordwich-terrier jeté d'une voiture » pour accompagner Alain sur les terrains d'agility. Quatre ans plus tard, c'est « Vanda, un labri » qu'elle détache d'un arbre de la forêt de Compiègne. En 2007, le couple craque pour « Cartoon, un Beauceron-Doberman » trouvé par un musicien dans un sac-à-dos, du côté de la gare d'Amiens.
En 2009, sur un terrain d'agility, « D-Vix, un griffon bruxellois récupéré peu de temps avant sur l'autoroute », devient vite complice avec Cartoon. Ils ne se quitteront plus. Quelques mois plus tard, « Ewan, un croisé épagneul tibétain-Chiwawa, tout bébé », dont la mère a été recueillie par l'association Stéphane-Lamarre séduit les Dormy. Enfin, durant l'hiver 2010, Ginette croise « Elvira, un Husky-berger allemand qui erre depuis quelques jours », qu'elle se refuse à laisser sur le trottoir.
« Ah oui, il faut aimer les chiens, lance Ginette. Et je vais vous dire pourquoi j'aime les chiens. Parce qu'un chien ne vous trahit jamais. Regardez les personnes handicapées ou non-voyantes. Elles sont souvent davantage aidées par les chiens que par les hommes. »
Alain est moniteur canin et son souhait serait de pouvoir faire partager sa passion pour les chiens. « Nous ne pouvons pas vivre sans chiens et sans agility. Cela nous plairait d'ouvrir un club à Torigni », lâche son épouse. « Surtout pour les enfants, cela les responsabilise », assure le moniteur qui leur apprendrait aussi qu'« un chien n'est pas un objet. Il vit en moyenne 14 ou 15 ans ».
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